L'explication reste simple: Le nouvel an vietnamien (le Têt) est fêté le même jour que le Nouvel An chinois, puisque la cigale Viêtnamienne et la fourmi Chinoise sa voisine possèdent le même calendrier luni-solaire. Cependant il se peut que la période d'observation de la nouvelle lune qui annonce le début de l'année varie d'un jour selon les capitales respectives d'où elle est observée.
En 2011, au Viet Nam, ce n'est pas l'année du Lapin mais celle du Chat. Miaou! Adieu la Saint Roger Rabbit et vive la Saint Sylvestre... ça se complique un peu.
HANOÏ, ses illuminations, ses zombies et mon "hic"
Hanoï, et tout ce que cette ville pouvait évoquer dans mon imaginaire, se dévoile sous mes yeux rouges de fatigue, entre les deux cornes ajoutées à chaque extrêmité de mon guidon : elles permettent de me reposer les poignets et le dos – trop cambré - sur les longues distances. Ici les avenues parsemées de lampions multicolores défilent à raison de mon modeste 23km/heure, la routine. Le lac du centre ville étend sa masse tranquille, je pense alors : « Hanoï ! j’arrive »… avec les doigts et le visage gelés. La vue sur le pont illuminé me conforte: je suis bel et bien au Viet Nam, ce n'est pas un rêve, je me détends. Demain Hanoï sera ma première étape. "A moi, Hanoï. En avant toute!"... et c’est là qu'intervient le Hic: j'entends un bruit de caoutchouc écrasé et je sens le sol plus dur, à l’arrière : le pneu est à plat. Merde, jla crevaison ! Le pire TRUC qu’on n'aime pas, à 2h du matin. Je cogite. Dans la soute, un trou a été volontairement fait par un vélophobe. Je soupçonne le commandant de bord chinois. Ou bien mon vélo est un dégonflé... la fatigue me rend complétement parano. "Faut aller m'coucher et vite!" Le réparer? Démonter le pneu et coller la rustine? Tant pis, pas de temps à perdre. De plus je dois éviter les quelques zombies noctivores attirés par le touriste égaré ; un coup de pompe va faire l’affaire et je fonce en espérant que le pneu avant n'ait la même idée que sa consoeur arrière. Je sème les enquiquineurs en tournant au hasard des rues et des boulevards, sans plan forcément sous le nez. 1/2 heure plus tard je trouve un hôtel par hasard. Certainement pas le meilleur mais je suis comme mon vélo: crevé. "C'est combien? 25 dollars! ok!" C'est cher pour ce que cela vaut mais je n'ai pas le choix et j'ai envie de m'allonger. La fraîcheur de la nuit me poursuit jusque sous le drap trop mince, Hanoï n’est pas si « tropicale » que je l’imaginais.
« C’est l’hiver à Hanoïsco… »
Le même jour à 10 heures 30 du matin, je saute du lit glacé avec le réflexe de me rhabiller chaudement; je change d’hôtel et me rapproche du cœur de la vieille ville. Cette fois je prends mes quartiers d’hiver vietnamien dans l’Auberge de Jeunesse : la température avoisine les 12 degrés. Intérieur comme extérieur des bâtiments. Le pull n’est donc pas retiré… depuis quand déjà? Depuis mon départ de France? S'ajoute la course à vélo d'hier soir. Le constat est simple:
Second jour sur le sol Viet, pays des chaussettes
Hanoï la tumultueuse ne connaît aucun répit, ni de jour ni de nuit. Les Vietnamiens vivent évidemment la nuit, mais en plus ils ne dorment pas le jour... en fait, ils font du 24/24! C'est un peuple en mouvement qui ne semble pas connaître l'arrêt maladie. Tenez: jusque 3 heures du matin, les travaux de destruction d’un immeuble - mitoyen avec l’auberge où je dormais- vont bon train. Les pans de mur s’effondrent, les pierres et les gravats sont dégagés à petite dose à coup de petit camion qui font énormément de boucans… A part le bruit incessant, quand le jour revient : les couleurs et l’effervescence sont là. dès l'aube. Les sourires se dessinent… difficiles à deviner entre les cache-nez et les cagoules. Les chaussettes de laine aux pieds menus des jolies vietnamiennes sont de circonstance : même ça, elles le portent bien !
A gauche: mon premier "café" vietnamien, riche en robusta, très épais. Un café serré par son espace - un couloir aménagé avec des mini-tabourets et des mini-tables - plutôt que par sa caféine.
What else en vrac?
J'ai croisé une québécoise, Marie-Luc, avec qui j'ai partagé ma première bière vietnamienne... Tout un symbole pour un Ch'ti! Nous avons parlé "contes" et notamment d'un conteur québécois: Fred Pellerin, dont les contes rendus populaires font l'attraction culturelle d'un village complet, celui de Saint Elie de Caxton; www.fredpellerin.com
Je ne le connaissais pas mais sa démarche est honnête et intéressante. Je me donnerai l'occasion d'aller le voir en spectacle. En attendant, j'ai visité son site, c'est original. Ce qui prouve en dépit de tout jugement artistique qu'il n y a pas besoin de lourds financements et de prétentions cultureuses pour rendre la créativité fertile et dynamique sur un territoire, hein les gars? (NDLR pour SINTIES - POGER)
What else encore? Ah oui, bien sûr. Le lendemain, j'ai quitté la ville à vélo. Sous la pluie...
A ce jour: Distance parcourue : 97 km Hanoï/Hai Phong+1 détour de... 30km + la visite de l'île: 90 km+1 foot Massage
En dessous: Madame Binh, future maman d'un petit garçon, qui m'a préparé le Visa pour 25 Dollars. Le tout par Internet... Son contact:
Binhtours - Binh/Mrs
28 Chau Long, Ha Noi, Viet Nam
info@binhtours.com; www.binhtours.com
www.voyagevietnam.com.vn
Tel: +84 (0)4 3715 25 50 ext 10 ; Fax: +84 (0)4 3717 05 88
Mobile: +84 (0) 906 00 55 22
Skype chat : binhtours
Yahoo messenger chat : binhtours
PS: Si vous prévoyez un départ pour Hanoï, histoire par exemple de me rejoindre sur un coup de tête, inutile de la demander au bout du fil ou du courriel; vous ne l'aurez pas ces prochains jours pour des raisons de "Naissance". Vous aurez son mari.
A bientôt, depuis l'île de Cat Ba, dans la baie d'Along, où je suis arrivé hier en fin d'après midi.
Petite pensée pour un certain FIGARO, juste une question de coupe adaptée au pays et surtout pour le spectacle du 22 janvier prévu à Hoi Han.